A la rencontre de Christophe Parisse

Christophe, fondateur de Café D'oriant

Artisan torréfacteur et fondateur du Café d’Oriant à Lorient

Derrière l’incontournable comptoir bleu et blanc des Halles de Merville ou dans l’Atelier de la rue Louis Faidherbe, vous êtes certains de trouver Christophe Parisse, affairé autour de ses précieux grains de cafés qu’il a patiemment torréfiés. 

Aujourd’hui Café d’Oriant, qu’il a fondé en 2016, est devenu une référence du café de spécialité en pays de Lorient. Et de nouveaux projets continuent de frémir dans la tête de cet avant-gardiste passionné. 

 

Comment t’est venu l’idée de créer Café d’Oriant ? 

Café d’Oriant, c’est l’histoire d’une passion et c’est aussi l’histoire d’une reconversion professionnelle réussie. Après avoir passé de nombreuses années dans les Commandos Marine, en tant que préparateur physique notamment, j’ai eu envie de me lancer dans un autre challenge, celui de l’entreprenariat.
Pourquoi le café ? Parce que j’adore ça et que je sens dans cette activité le côté No Limit qui me caractérise. J’ai de nouvelles choses à découvrir en permanence. Impossible de m’ennuyer !

 

Quelle est ton ambition avec Café d’Oriant ? 

Je n’ai jamais eu une vision business de mon métier. Mon souhait : faire pousser la petite plante et la rendre la plus belle possible. Je me donne pour mission de trouver de beaux cafés, de les torréfier de la meilleure manière possible, et de partager autour de cette passion. Si je peux donner le sourire à mes clients, je suis heureux. 

Je prévois d’ouvrir une nouvelle boutique en 2023 tout en restant à une échelle humaine et locale. J’y développerai notamment le concept d’ateliers pour favoriser les échanges et les interactions entre mon équipe et nos clients. 

 

Quelle est ta première rencontre avec le café ? 

J’ai rencontré le vrai goût du café à Paris, dans des coffee shops comme Lomi ou Hexagone. J’ai découvert un parfum, une saveur encore inconnue dans un simple café filtre. J’ai eu envie de comprendre comme un simple grain vert, sans saveur, peut délivrer un arôme aussi puissant. 

 

Quelle est selon toi la meilleure façon de savourer le café ? 

J’aime le slow coffee, c’est-à-dire une extraction en filtre qui révèle des saveurs subtiles. Avec une préférence pour les profils fruités et acidulés des cafés africains.

Mais l’ambiance joue autant que la façon dont le café est préparé. J’aime être dans un bel établissement autour d’un super brunch et d’avoir du temps devant moi. 

 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton activité ?

J’aime l’aspect subjectif de la transformation du café, qui demande, en plus du savoir-faire, une grande sensibilité olfactive et gustative. 

 

Et qu’est-ce que tu trouves « fort de café » ? 

Le café de spécialité est arrivé depuis peu en France. Je regrette que tout le travail de l’artisan torréfacteur soit à ce point méconnu. On le sait peu mais je fais partie de cette nouvelle vague de torréfacteurs qui travaille avec des logiciels de haute précision. 

Derrière une tasse de café de spécialité, on oublie souvent qu’il y a un producteur de café bien sourcé, un importateur qui assure les meilleures conditions de voyage et de conservation, un torréfacteur minutieux et des baristas qui donnent le meilleur d’eux-mêmes. Notre travail est tout sauf industriel. 

 

Plutôt café allongé ou café au lait ? 

Ni l’un ni l’autre. Mais ce que j’aime du café au lait, c’est qu’il est plus accessible amenant en douceur à la consommation du café, comme le citron dans la bière quand on est jeune ! 

 

Quel est ton meilleur moment pour une pause-café ? 

Il y en a deux : quand j’arrive aux Halles tôt le matin et que je prends un filtre pour démarrer alors que tout est encore silencieux. Et lorsque je fais des nocturnes en torréfaction. Lorient s’éveille peu à peu à mesure que le jour se lève. J’observe les mouvements, assis sur la marche de l’atelier, mon café fumant entre les mains. 

 

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